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Thema: "Tes yeux, mademoiselle" - fremdartige Gedichte

  1. #41
    Folgendes war mal aus einer Laune heraus entstanden (und so ganz nebenbei wollte ich einmal in meinem Leben ein längeres Versmaß einhalten - nunja, hat nicht geklappt).
    Alles nach den drei Punkten mal mit Vorbehalt und Änderungswunsch, es ist doof, Gedichte erst mehrere Tage später fertigzustellen, dann geht irgendwie die Sprachmelodie flöten (was nicht heißen soll, dass hier überhaupt eine vorhanden wäre).


    Sauve-qui-peut

    Ceux, morts de sauvage, bah, sauve-qui-peut –
    Peu frequentement tremblent leurs cœurs sulfatés –
    Et morts d’une prière, ils prient bien sans cesse
    Pour r’trouver cette voie libre, terminus : « la faiblesse ».


    Bonjour petite fille, celle qui m’appelle, oui,
    C’était toi, n’est-ce pas, chantant cette comptine ?
    Cette comptine d’une larme, si belle ? Sourcilleux !
    Comme c’est regrettable ; vite, sauve-qui-peut !

    Mais voilà, petit homme, sauve-qui-peut,
    Ainsi qui a, toi, un cœur sulfureux.
    Perdu cette journée, perdu bien la nuit,
    Mais laisse-moi tranquille avec ses fonds ennuis !


    C’est trop, c’est trop triste ; ce soulèvement
    Je pleure de douleur, je pleure de chagrin …
    Toi, qui m’appelle, qui est trop vénéneuse,
    Selon ma morale, vite, sauve-qui’en-peut !

    Sais que voilà, et bien sauve-qui-peut,
    Ces sont juste les choses, soi-disant « si soyeux »; –
    J’en ai cru, j’en ai marre, j’en ai trop pleuré,
    J’m’en enfuis, quoi tous doivent accepter !


    Mais, me, petite fille, toi, sauve-qui-peut,
    T’as m’appellé, un serpent venimeux
    Pour t’en être sûre, afin de saissir
    Que tout ce qu’tu veules, ce n’est que mourir.

    C’est bien ça, de mourir, moi, afin qu’se passe quoi ?

    Je sais pas, pourquoi t’le souhaite, toi !
    Afin d’oublier, de pas tomber amoureux …

    Mais non, j’mais j’en rêvais ; sauve-qui-peut !

    C’est ça, alors, vivr’en apnoe,
    Que tu souhaite, sauve-qui-peut ?

    Mais non, mais si … quoi ces sont cettes questions ?
    Tu m’veux bien, toi, tuer, c’est ça alors, hein ?


    … Bien sûr pas si dingue et d’bonne volonté …
    En recompense pour faire ce qu’t’as souhaité !

    T’en vas ! Pas de chance ! Oh rends-toi silencieux !
    Jamais j’en rêvais ! Donc crève, sauve-qui-peut !



    J’t’l’ai dit, t’as pas m’le cru, sauve-qui-peut –
    Alors, vas-t’en, j’m’enfuis pour oublier.


    C’est pas l’système, sauve-qui-peut !
    Toi, me, t’as bien évoqué !

    Quelle mensonge ! Quelle reproche, sauve-qui-peut !
    Vois-tu, mon copain, je suis si vénéneux …

    En effet, ce venin te tue pas, sauve-qui-peut !

    Quelle gaspillage, donc, d'me mordre – Mais aïe tu me tue !

    Eh bien toi, mort d’sauvage, oh, sauve-qui-peut –
    Peu frequentement trembl'ton cœur vénéneux –
    Et mort d’une comptine, compte bien ton temps
    Jusqu’au terminus : « morsure de serpent ».

    Geändert von Mordechaj (11.09.2008 um 19:02 Uhr)

  2. #42
    Entraîne ce qui soit éteint

    Nul homme qui n’est forcené d’avoir pitié,
    Nulle drogue qui n’est forcenée d’être pris,
    Nulle force qui ne fasse être forcené,
    Nulle mensonge qui ne fasse mal aux autrui.
    Et moi ;
    Je ne veux qu’entendre ta voix.
    Je ne rêve que de ta nuque au minuit.
    Je ne veux plus que de toi,
    Je ne songe à plus que te dire « Bonne nuit ».

    Nulle mademoiselle qui ne soit faite être belle,
    Nul galet qui ne fasse nul ricochet plus haut,
    Que nul follet d’une lande n’est haut qu’une javelle,
    Nul feinté et mépris qui ne méprenne les autres.
    Et moi ;
    Je ne veux que feinter mon lot,
    Je ne rêve que de tes herbes,
    Je ne veux plus que ton saut.
    Je ne songe à plus qu’en tenir ferme,
    J’avais jamais des sanglots.

    Rien ne raconte de l’encre des veines,
    Personne ne rassemble les larmes d’une reine,
    Guère n’est pareil, ni l’habitude d’être aimé,
    Ni point les cauchemars d’un follet libéré.
    Et moi ;
    Je ne suis plus l’homme qui songeait,
    Je ne sais plus comment il faille autrement,
    Je n’ai plus besoin des poèmes pareils,
    Et je ne manque plus des émotions,
    Ma foi, je n’ai plus des sanglots -
    Mais je te garde un verre plein d’eau
    Pour ne me perdre pas dans cette mer de pavot ; -

    Cette mer qui m’entraîne ...




    ...puis qu'il fait beau jour =3

    Geändert von Mordechaj (06.04.2008 um 20:51 Uhr)

  3. #43
    Heute mal auf Deutsch.


    Je me vois, donc je suis -
    Die pathetische Angst vor dem pathetisch Werden


    Wer sind wir?
    Was fasst uns?
    Wir verlieren uns im endlosen Nichts des Nonsens
    Der unendlich schweren Worte, die nur Niemande jemals zu sprechen vermochten.
    Dieses sinnlose Wirren von Monochromie ist die Konsequenz
    Der Abwesenheit aller Erscheinungen, mit denen wir einst fochten.

    Was tut es?
    Was ist es?
    Die Übermäßigkeit des Makels alter Backgepfläume
    Ist ein letzter Schrei des vorletzten Gehenden;
    Das vergängliche Vorrüberziehen im Rauschen der Bäume
    Macht nur einen letzten Schein des im Winde Wehenden.

    Was hält uns?
    Was schafft uns?
    Der Glaube der glühend schneebedeckten Pfanne
    Bricht mit der Ruhe der vielfach Sinistrierten;
    Das letzte Stück übermäßig leidliche Freude im Mandolinenmanne
    Verliert sich nach und nach in erschöpft Ästhetisiertem.

    Ein Mann kein Wort?
    Eine Frau – sprachlos?
    Das ist es, was die endlose Schlaflosigkeit der Gerechten
    Sinnend und eng umsaitet zum unerstrebbaren Guten wendet:
    Der Mangel an Eloquenz vergeht sich im Mohnfeld des tatsächlich Echten
    Und schläft tausendjährige Dornenhecken, in denen die Sanftmut lautlos pendelt.

    Wo darf man?
    Wo soll man?
    Hier bin ich Mensch. Ein keiner darf so nicht versprochen sein,
    Wie doch die unerträgliche Gegenwart uns hallend vormacht,
    Gefühle behauptend sich gegen ihr Fehlen behauptet, und mein,
    Ein klitzekleines Bisschen Weisheit verschlingt, und sich umso gut bettet in der Nacht ...

    Wohin?
    Woher?
    Wir reisen über Wege und Felder, bis wir von Flüssen hinweggerissen werden,
    Schlagen in Stürzbächen und Büchern die Stühle kurz und klein und sinken
    Hinab mit der Flut der auf offenem Land Ertrinkenden, hier, auf Erden,
    Wo wir vernichtende Wortfluten dulden und das Glas auf das Wohl erhebend den Nächsbesten linken.

    Auf?
    Ab?
    Der Tag schlägt tiefe Furchen in die Welt und schafft Lachen,
    Das uns vergessen macht, was wir waren und einst sein wollten.
    Über dem großen See steht der Jadehase und träumt und verspottet das Machen,
    Das sich mit dem Augen schmerzenden Klecks schlägt in ralligen Wolken.

    Ruhe?
    Schlaf? Aufbruch?
    Der Tag vergisst die Anmut nicht.
    Verschwunden im Nichts eines großen heilen Dorren’
    Verschlägt er uns ewig seines Antlitz’ Sicht
    Und zeigt sich schließlich doch, hell ergraut, in Wortfluten verworren.

    Denn auch zuletzt, oh schrecklich Werden, wirst du Licht.


    Geändert von Mordechaj (03.09.2008 um 15:54 Uhr)

  4. #44
    Ich erlaube mir hier mal die neue Version auch neu zu posten, allein aus dem Grund, weil das das erste Gedicht ist, bei dem ich mir getraut hab, es korrigieren zu lassen.
    (Merci mille fois, Blanca et Marie ! =3 )

    Die Akzentuierung hat sich erstaunlicherweise mit den Korrekturen verbessert - es gibt noch soooo viel zu lernen =o . (Es ist teilweise erschreckend, wie bescheuert ich eigentlich bin - "falloir" mit 'de'-Anschluss, na klar )



    Et je compta tes traces ...
    Pour une femme que je crois connaître telle qu'elle soit


    Et je compta | tes traces dans le sable
    Je te devais mon cœur, | mon amour inaliénable,
    Je disais « vécu ! », | tu m’répondais « vis, satan ! ».
    Et je m’en allai | d'ici le lendemain.

    Et je compta | tes traces dans la neige
    Tout à tour | au fil du vingtième siècle
    Tout nous toisa, | plus nos chemins éclatés.
    Et on se vit, | on crut que l'on était pareils.

    Et je compta | les traces de torture.
    Faute de faillir | t’entendre tant souffrir ;
    Faute de voir | provoquée par la nôtre.
    Et il fallait | être vu par les autres.

    Et je compta | tes traces sur mon corps
    Telles que sur mon cœur, | dès que tu y dors
    Telles que sur ma bouche | quand je t'ai touchée,
    Et je te crus loin, | méprisante - et je m’en allai.

    Et je compte, moi, | tes traces dans le blé
    Jusqu'au soir, | où je vis dans le passé …
    Jusqu’au moment | où je reviendrais
    Et je me crée, moi, | un monde où je t’appartiendrais.

    Geändert von Mordechaj (04.09.2008 um 18:46 Uhr)

  5. #45
    Kein Kommentar zu den französischen, das ist mir zu anstrengend. ö_ö Das davor gefällt mir aber sehr gut, wenn auch erst ab...
    Zitat Zitat
    Was tut es?
    Was ist es?
    Die Übermäßigkeit des Makels alter Backgepfläume
    Weil das die Ernsthaftigkeit rausnimmt.

  6. #46
    Zitat Zitat von La Cipolla Beitrag anzeigen
    Kein Kommentar zu den französischen, das ist mir zu anstrengend. ö_ö
    Google Sprachtools sind inzwischen sehr ausgereift ;P. ...naja, nicht wirklich .


    Danke dir jedenfalls für das kurze Feedback. Um ehrlich zu sein sollte das Gedicht auch nicht soviel Ernsthaftigkeit besitzen, eher eine recht wirre Zusammenspatelung von verschiedenen Motiven zu einem Gesamtbild - die Backpflaumen waren mir da besonders wichtig ._." .
    An dieser Stelle würde mich als Koksnase hinter dem Gedicht aber richtig arg interessieren, was genau dir daran eigentlich zusagt, weil das ganze ziemlich experimentell war. Ich habe also die unheimlich unziemliche Vermessenheit, dich um den Grund deiner lobenden Worte zu fragen - hernach stell ich mich aber gern in einen Eimer Teer und rupfe Hühner, versprochen!

  7. #47
    Da ich im Moment sehr in den Gedanken verschossen bin, irgendwann mal als Literaturübersetzer um mein Brot zu kämpfen, bin ich hin und wieder mal geneigt, Gedichte zu übersetzen, vor allem weil die lyrische Welt aus irgendeinem Grund die letzte Bastion guten Geschmacks ist. Das soll nich heißen, dass beispielsweise epische Werke nichts mehr taugen würden, aber man läuft schneller gegen den Belletristikpfosten des schlechten Kapitalismus als gegen schlechtverkaufte Reime - zumindest geht ein Verlag heutzutage scheinbar noch so weit, Gedichte erst nach einer gewissen Qualität anzunehmen; irgendwelche Pseudo-Krimithriller findet man ja hingegen schon seit Jahrzehnten in jedem Bahnhofsbücherladen.

    Naja, und da ich endlich mal ein Gedicht hab, mit dem es sich lohnt zu arbeiten und das mir überhaupt recht arg am Herzen liegt, wollte ich mich da wohl mal ganz dilettantisch ranwagen, auch im Sinne von euch Französischbanausen, aber eher aus Spaß an der Freude.

    Es ist im Übrigen ganz interessant, wie schön sich mit den Kadenzen spielen lässt. Wenngleich mir das in der deutschen Version nicht ganz so klassizistisch wie ursprünglich gewollt gelungen ist, hat sich durch die kleinen Verschiebungen sofort der Sprechfluss geändert. Wie ich finde, ist der aber für das Deutsche auch etwas abgerundeter, als dieses sture mm/ww-Prinzip. Dafür ist unsere Muttersprache viel zu liebenswert unsystematisch. Die unreinen Reime sind übrigens mit Vorsehung gewählt, um ein Stück weit am Original zu bleiben, in dem wiederum ich an den entsprechenden Stellen nur unreine Reime zwecks fehlendem Wortschatz zur Hand hatte.
    Die Sinnverschiebungen sind übersetzungsgeschuldet; ihr solltet - zu meiner Verteidigung gesprochen - aber mal die leidigen Übersetzungen der Gedichte von Lewis Carroll lesen, da darf das schonmal vorkommen.


    Und ich zählte deine Spuren im Sand,
    Ich schuldete dir mein Herz, meiner Liebe Unterpfand
    Ich sprach vom Vergehen, du meintest "Lebe!"
    Und so also ging ich still meiner Wege.

    Und ich zählte deine Spuren im Schnee
    Alle, eine nach der anderen, wie ein Jahrhundert vergehe.
    Alles sah uns nach und nicht länger nach unseren geschundenen Wegen
    Und wir sahen uns selbst und glaubten uns gleich geblieben.

    Und ich zählte auch die Folterspuren
    Ein Fehler zu glauben du leidetest Torturen
    Ein Fehler zu sehen, von dem die unseren zeugen
    Und so also mussten wir uns fremden Blicken beugen.

    Und ich zählte deine Spuren auf mir selbst
    Jene auf meinem Herzen, seit du im Schlaf dich dort wälzt.
    Jene auf meinem Munde, als ich dich berührte
    Und ich glaubte dich fern, vergelt's, und lief erneut wohin der Weg mich führte.

    Und ich zähle deine Spuren im Kornfeld
    Bis zu jenem Abend, den ich verlebe in einer vergangenen Welt
    Bis zu jenem Moment, an dem du mir zurückkehren wirst
    Und ich mir eine Welt schaffe, in der du mir ganz gehörst.

  8. #48
    Your belfry of cold

    You’re lying stolid, stolen,
    In a bed of polystyrene, rein, rein.
    Reined by anything,
    Catching anyone,
    Hanging up
    In your belfry of cold.

    Who’d have ever caught you up?
    Who’d have taken you down, down, down?
    Down to earth, down,
    Adhered to macadam,
    Bound to skin-deep winter
    In the top-opening freezer which you hopefully like.

    Lyches are just dead murderers
    In an ended pursuit of privilege, edge, edge.
    Etched with justice, etched,
    Never before edged a knife.
    And silent repenting
    Just makes it all about a better death.

  9. #49
    Und die nächste Sprache ist in der Mangel (eigentlich wollte ich auch mal mit Spanisch werfen ._." ... das ist überhaupt die Idee!).

    Weil ich am Chinesisch derzeit nur mit englischer Literatur arbeite, hab ich's auch einfach nur ins Englische übersetzt - das passt hier vom Gedichtaufbau her sowieso viel toller wegen den Reimen und so. Naja, kurz genug ist es ja =)).

    (Was die Kaligraphie angeht: Das "mínq" ist eigentlich ein "míng" und das yè und das gú sind mir weniger gut gelungen.)




    A midnight's thought - Li Bai

    Before my bed
    the bright moon's light; -
    It seems like there is frost on the ground.

    I lift my head
    for the bright moon's sight:
    Lowering my head, I dream of home.

  10. #50
    追 梦 人 (zhuī mèng rén) – The Dream Cherisher

    让 青 春 吹 动 了 你 的 长 发 , 让 它 牵 引 你 的 梦
    ràng qīng chūn chuī dòng le nǐ de cháng fà | rang tā qiān yǐn nǐ dí mèng
    let – green – spring – blow – [act]–[changement] – you–r – long – hair | let – it – guide – draw – you–r – dream
    Let the fresh spring's wind agitate your long hair,
    let it guide your sleep
    不 知 不 觉 这 红 尘 的 历史 已 , 记 取 了 你 的 笑 容
    bù zhī bù jué zhè hóng chén de lì shǐ yǐ | jì qǔ le nǐ de xiào róng
    not – know – not – sense – [defined thing] – red – [material world] – of – former – history – end | remember – obtain – [changement] – you–r – laugh – allow
    Neither recall nor sense those things of a great former world
    and take a laugh so deep
    红 红 心 中 蓝 蓝 的 天 , 是 个 生 命 的 开 始
    hóng hóng xīn zhōng lán lán de tiān | shì gè shēng mìng de kāi shǐ
    red – red – heart – centre – blue – blue–~ – sky | be – something – birth – lifespan–‘s – open – start
    As we keep blush in our hearts, so blue is the sky,
    that gives birth to a whole lifespan's delight
    春 雨 不 眠 隔 夜 的 你 , 曾 空 独 眠 的 日 子
    chūn yǔ bù mián gé yè de nǐ | céng kōng dú miáng de rì zǐ
    spring – rain – not – sleep – be apart – night – of – you | once – empty – alone – sleep – of – sun – child
    Since no spring rain in the night does sleep so afar,
    once lonely sun's child, it wont keep you apart




    让 青 春 娇 艳 的 花 朵 绽 开 了 深 藏 的 红 颜
    ràng qīng chūn jiāo yàn de huā duǒ zhàn kāi le shēn cáng de hóng yán
    let – green – spring – fragile – gorgeous – of – flower–s – split – open – deep – collect – of – red – colour
    Let fresh spring's beautiful flowers split open their heart,
    to collect of red colour as good
    飞 去 飞 来 的 满 天 的 飞 絮 是 幻 想 你 的 笑 颜
    fēi qù fēi lái de mǎn tiān de fēi xù shì huàn xiǎn nǐ de xiào yán
    fly – go away – fly – come here – full – sky – of – fly – long-winded – be – magically change – pursue – you–r – laugh – colour
    Its stir of the flow - of pace back and forth -
    turns jittery sky into your laugh's pursuit
    秋 来 春 去 红 尘 中 谁 在 宿 命 里 安 排
    qiū lái chūn qù hóng chén zhōng shuí zài sù mìng lǐ ān pái
    autumn – come here – spring – go away – red – [material world] – centre – who – be – stay – fate – within – calm – drain
    For, when autumn comes and spring will go away,
    the great country will still be off the calm drain
    冰 雪 不 语 寒 夜 的 你 那 难 隐 藏 的 光 彩
    bīng xuě bu yǔ hán yè de nǐ nà nán yǐn cáng de guāng cǎi
    ice – snow – not – say – cold – night – of – you – that – hard – secret – hide – of – light – colour
    And then ice and snow will not mean a cold night,
    since you keep deep in your heart a secret with the colour of light




    看 我 看 一 眼 吧 莫 让 红 颜 守 空 枕
    kàn wǒ kàn yī yǎn ba mò rang hóng yán shǒu kōng zhěn
    look – me – look – one – eye – crack – nobody – let – red – colour – guard – empty – pillow
    Look at me and nobody else's eye,
    let red colour guard your dream
    青 春 无 悔 不 死 永 远 的 爱 人
    qīng chūn wú huǐ bú sǐ yǒng yuǎn de ài rén
    green – spring – miss – regret – not – still – forever – distant – of – love – man
    Don't regret fresh spring's bygone sight,
    for it won't be always distant from one's loving esteem.




    让 流 浪 的 足 迹 在 荒 漠 里 写下 永 久 的 回 忆
    rang liú làng de zú jì zài huāng mò lǐ xiěxià yǒng jiǔ de huí yì
    let – flow – wasteful – of – foot – trace – be – desolate – desert – within – write_down – everlasting – longtime – of – return – recall
    You can set traces in the desolate desert
    for to write down a recall from eternity
    飘 去 飘 来 的 笔 迹 是 深 藏 激 情 你 的 心 语
    piāo qù piāo lái de bǐ jì shì shēn cáng jī qíng nǐ de xīn yǔ
    wobble – go away – wobble – come back – of – pen – trace – be – deep – hide – violent – feeling – you–r – heart – say
    Pacing up and down, the pen's strokes may hide
    the feeling that your heart goes through so grievously
    前 尘 后 世 轮 回 中 谁 在 宿 命 里 徘徊
    qián chén hòu shì lún huí zhōng shuí zái xiǔ mìng lǐ páihuái
    first – [material world] – last – age – wheel – spin – centre – who – be – stay – life – within – flutter
    From the first to the last, life still paces up and down
    as the wheel spins around its pivot
    痴 情 笑 我 凡 俗 的 人 世 终 难 解 的 关 怀
    chī qíng xiào wǒ fán sú de rén shì zhōng nán jiě de guān huái
    obsession – feeling – laugh – me – all – custom – of – man – age – hard – answer – of – imprison – mind
    Cherish your lucky laugh, not mourne,
    For, within living memory, it means the imprisoned mind's riot.




    Ich muss dazu bemerken, dass mein Englisch allenfalls rudimentär ist (hallo Rudi ).
    Eigentlich wird das Lied immer "Dream Pursuer" genannt, aber ich finde, das passt so ganz und garnich zum Text (im Titel kommt das nur indirekt raus: seek/reminisce - dream - man).

    Geändert von Mordechaj (30.10.2008 um 16:04 Uhr)

  11. #51
    L'Attente

    C’est la vie au ralenti,
    c’est le cœur à rebours,
    c’est une espérance et demie:
    trop et trop peu à son tour.

    C’est le train qui s’arrête en plein
    chemin sans nulle station
    et on entend le grillon
    et on contemple en vain

    penché à la portière,
    d’un vent que l’on sent, agités
    les prés fleuris, les prés
    que l’arrêt rend imaginaires.


    (Rilke, 1926)



    Innehalten

    Es ist das Leben außer Gange,
    Es ist, was das Herz umgekehrt,
    Es ist der Hoffnung stetig bange:
    Mal gar zu wenig, mal noch mehr.

    Es gleicht dem Zug, der hält
    In der Prärie Nirgendwo
    Und es horcht des Heimchens Liedlein schon
    Und es schaut bedächtig alle Welt

    Vergeblich, in die Tür gestemmt,
    Im duftenden Winde sich wiegen
    Die blühenden Wiesen, die Wiesen,
    Die der Halt zu wildem Schein verschwämmt.




    Ich hab mich nochmal neu dran gemacht, weil mir die zweite Strophe doch noch nich so gefallen hat und ich unbedingt das Enjambement mit drin haben wollte. Unterstützt hab ich das jetzt mit einem verkürzten Metrum, weil ich inzwischen weiß, dass Rilke damit auch gern gearbeitet hat und es mir einfach nicht möglich war, "en plein chemin" wörtlich zu übersetzen.
    Auch hab ich den Titel geändert, der jetzt meiner Meinung nach eine ähnlich reichhaltige Konnotation hat, wie der bei Rilke.

    Ehrlich gesagt geht es mir mit der Version so richtig gut.


    Alter Kommentar:

    Erwarteterweise finde ich Impressionistisches unheimlich schwer zu durchdringen. Gerade bei Rilke ist das eine zweischneidige Sache, denn einerseits macht das die Interpretation viel "süßer" und sich selbst überlassener, andererseits hat der Mann eine unheimliche Genialität, was den Aufbau seiner Lyrik angeht. Bei L'Attente hört man den Zug in jedem Vers ein bisschen mitrattern, dann anhalten, dann den Wind durch das Gras säuseln... Ersteres hab ich mit meinen beschränkten Fähigkeiten nur ansatzweise umgesetzt, zweiteres ging rein idiomatisch nicht(*) und drittes ist mir nur gelungen, weil das Deutsche sich verblüffend leicht verschwerfälligen lässt.

    (*)Um genau diese Genialität wenigstens nicht zu zerstören, wenn ich sie schon binde und knebele, hatte ich voner in der zweiten Strophe auch den Reim etwas gepresst, um das Anhalten wenigstens in der Sprachmelodie statt in einem Enjambement zum Ausdruck zu bringen. Deshalb reimte sich auch "Passagiere" als auf "Prärie" (im Übrigen ist "in der Prärie Niemandsland" die übergeordnete Adverbialbestimmung - nicht, dass man mir vorwirft Satzteile herauszusprengen ... dann verkaufe ich meine Selbstüberschätzung lieber als gewollt beibehaltenen Enjambement).

    Die Kadenzen hab ich beibehalten, aber gerade die Wahl der unreinen Reime so gut es geht auf die männlichen abzuschieben versucht.

    Kurzum, ich habe nicht nur geholfen, die Beatniks zu erdolchen, sondern jetzt auch den armen Rilke gepeinigt.

    Geändert von Mordechaj (02.11.2008 um 20:29 Uhr)

  12. #52
    Lever de la lune

    Je sens tes doigt qui frisent ma peau ;
    comme la lumière sur l'eau
    - cyan du vert jade de tes yeux.

    Et ce qui me ressemble, c'est juste ce peu
    qu'on trouvait
    autrefois en cette démarche fière
    que la nuit nous rendait
    et cette jeune rose éphémère.
    Souvent soul'vent on se promènait,
    souvent le vent se privait de nous,
    - pour tant de refuge qu'il donnait.
    Et cette jeune rose éphémère
    s'évanouit le vent debout.
    Et nos regards passagers
    se sont jettés loin sur la mer
    Vers la lune qui la frôlait.

    Or regarde ces voiliers,
    or contemple leur passer
    Et le nôtre - juste un peu.
    Or agite leur la main ;
    déraillés, ils reviendront
    le lendemain matin,
    les attends.
    Mais toi, hélas, qui es partie,
    emportes le satin que l'aube berge ;
    et moi, qui t'aie laissée vierge,
    aurais dû mieux connaître ce que je suis.

    Or la jeune rose éphémère
    Flotte toute consciente de son but
    à l'autre rivage de cette mer
    où elle n'existe pas longtemps ;
    jusqu'à ce que mer et lune et vent
    se seraient unis et les voiliers
    ne quittront plus jamais
    leurs havres.



    Schuld sind Rilke, Friedrich, Proust und meine Fähigkeit, mir Ausreden zu suchen, weshalb ich nicht an anderen Dingen weiterarbeite.
    Im Grunde ist das erstmal eine Rohfassung, die nach eingehender Überarbeitung lächzt - ich hab mir nämlich tatsächlich mal gedacht, man sollte nicht alles in kurzen Abständen und innerhalb ein paar Stunden hinschmieren und das so stehen lassen. (Grund, warum ich es trotzdem hier reinstelle? - Da müsst ihr wen anders fragen, aber das liest doch sowieso keiner =3 )
    Jedenfalls wirkt es deshalb noch ein wenig fragmentiert, was aber auch so bleiben wird, weil das ein Charme ist, der mir bei Rilke manchmal begegnet ist und der irgendwie sehr einlullend wirkt - überhaupt bin ich erst über drei Ecken Rilke-Gedicht-Ausarbeitung, den Cornet und eine Hangelei über den Amazonas des Körnerreims auf die Struktur gekommen. Von der Symbolik her sind wir aber immer noch in der Romantik, inspiriert ganz besonders von Caspar David Friedrichs "Mondaufgang über dem Meer".

    Edit: Das mit der Mutter statt dem Meer hat keiner gesehen!

    Geändert von Mordechaj (06.11.2008 um 21:02 Uhr)

  13. #53
    Prenez mes flambeaux

    Et il y a ton sourire,
    Ton sourire qui me délivre,
    Ton sourire en vagabonde
    Et mon cœur en givre,
    En givre qui fonde,
    Qui fonde comme la neige,
    La neige qui s’enfuit
    Comme la vie sous un siège,
    Le siège qui dure,
    Qui dure la nuit,
    La nuit et le jour
    Jusqu’à toi partie.

    Prenez mes flambeaux,
    Mes jolis amis,
    J'en ai porté trop,
    Mon amour est partie.
    Prenez mes douleurs
    Qui me terrassent,
    J’ai perdu ma lueur
    Et l’ombre me casse.

    Et il y a ton sourire,
    Ton sourire qui fait vivre,
    Ton sourire en vague
    Et le monde en givre,
    En givre qui targue,
    Qui targue des amours,
    Des amours qui me nargue
    Comme la flamme qui parcourt,
    Qui parcourt vers l’obscure,
    l’obscure qui fait,
    Qui fait qu’elle ne dure
    Jusqu’à l’éternité.

    Prenez mes flambeaux,
    Mes jolis amis,
    J'en ai porté trop,
    Mon amour est partie.
    Prenez mes douleurs
    Qui me terrassent,
    J’ai perdu ma lueur
    Et l’ombre me casse.

    Et il y a ton sourire,
    Qui s’est éteint,
    La nuit est tombée
    Et on endormait maint,
    Maint qui nous ressemble,
    Qui nous a trompés,
    Enveloppé par la pénombre
    On n’est plus ce qu’on était.

    Prenez mes flambeaux,
    Mes jolis amis,
    J'en ai porté trop,
    Mon amour est partie.
    Prenez mes douleurs
    Qui me terrassent,
    J’ai perdu ma lueur
    Et l’ombre me casse.



    Ich merke, dass ich langsam stilsicherer werde mit dem Französisch, was ganz erfreulich ist. Man muss zwar immernoch vieles ins Metrum regelrecht reinpressen, aber es wird besser. Vielleicht gehts mir wie Rilke und mit Ende 40 bin ich dann tatsächlich dazu fähig, anständige Gedichte auf Französisch zu schreiben! Toll!

    Aber ich müsste auch langsam mal wieder auf Deutsch umsteigen, bisher hab ich alle Stilfeinheiten am Französischen ausprobiert (bis auf "Innehalten", aber das war ja rein praktisch nich auf meinem Mist gewachsen), was gar nich so gut ist, weil man das sehr leicht beugen kann - das Deutsche nicht.

    Geändert von Mordechaj (24.11.2008 um 21:00 Uhr)

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